FILLE AU PAIR - LE BILAN DES 5 MOIS


Ca y est j'en suis à la moitié de mon projet. Le temps est passé à la vitesse de l'éclair quand j'y pense. Je me revois encore à Barcelone prête au départ, assoiffée de nouvelles découvertes. C'est aujourd'hui l'occasion de partager les premiers mois mon expérience. 



C'est avant tout une belle expérience qui vous permet de partir loin à moindre frais tout en s'immergeant totalement. Ce n'était pas ma première expérience de vie seule à l'étranger mais je pense que c'est l'option idéale pour ceux ou celles qui veulent sauter le pas mais hésitent encore. C'est partir avec un filet de sécurité, l'assurance d'un salaire fixe hebdomadaire et d'un toit.
Cependant je pense qu'il faut vraiment avoir un profil particulier avant de partir si on veut profiter un maximum de son expérience, être ouvert d'esprit, avoir des facilités d'adaptation. Mais aussi et surtout aimer les enfants. Car oui il ne s'agit pas là de faire 2 babysittings par semaine... Vous devenez le référent en quelque sorte quand les parents sont absents. Tout dépend vraiment de l'âge des enfants mais plein de question de pose : éducation, autorité, affection... 
En ce qui me concerne les parents travaillent énormément, la petite n'aillant pas encore 2 ans elle ne va donc pas à l'école. Nous passons toutes nos journées ensemble du matin 6 heure au soir 18 heure. De trèèèès longues journée, qu'il faut remplir d'activités par qu'ils ont la bougeotte à cette âge là! Au delà des activités 2 ans c'est l'âge clé: ils commencent à parler, quittent les couches, adorent mettre les doigts dans les prises électriques et apprennent les gestes élémentaires de la vie de tout les jours. Tout ça bien sure je le savais avant de partir mais je n'avais pas encore réalisé l'importance de mon rôle. Aujourd'hui je suis plutôt fière de voir tout ce qu'elle a acquis et de voir comment elle a évolué depuis que je suis arrivée dans sa vie. C'est une belle aventure. 
J'ai quelques fois mes vendredi et mes week-ends, du temps libre que j'essai d'utiliser pour penser à moi et prendre un peu l'air. J'ai une réputation à tenir donc je dors beaucoup le week-end, mais toutes les au pair avec qui j'ai parlé m'ont dit que c'était pareil pour elles. Il faut le dire, c'est tout petit mais ça bouffe toute notre énergie ahah. Il ne faut pas s'oublier dans cette histoire malgré la fatigue et l'emploi du temps ric-rac, prendre du temps pour soi: aller à la gym, rencontrer du monde, changer d'air. 
On peut parfois se sentir un peu coincée, pris par les responsabilités. Etre fille au pair ne vous donne pas autant de liberté que la vie de Backpacker. Il est plus compliqué de voyager et tout doit s'organiser en amont avec la famille. On peut alors se sentir frustrée face à ce vaste pays qui ne demande qu'à être découvert.


L'intégration en Australie c'est simple et ca ne l'est pas à la fois. Ca dépend surtout de l'endroit ou l'on travaille, en ville ou en banlieue. Pour ma part je suis en banlieue résidentielle en Central Coast à 1heure en voiture de Sydney. Parfait pour s'occuper d'un petit bout mais ca devient compliqué quand il s'agit de sortir, de rencontrer du monde ... D'autant que les gens qui ne vous connaissent pas on la conclusion rapide en vous voyant promener une petite fille dans une poussette!
En ce qui concerne l'intégration avec la famille ca a été tellement simple avec eux. Je crois que j'ai eu la chance de tomber sur une famille très ouverte d'esprit ayant les mêmes centres d'intérêt que les miens. Ils m'ont accueillie tel un membre de leur famille, pas seulement comme la banale au pair qui change les couches. Ce n'est pas tout le temps le cas, d'où l'importance de passer du temps à chercher la bonne famille, avec le bon profil car il s'agit de partager un an de sa vie au sein d'une famille qui n'est pas la votre et de s'adapter à elle.


Le but de mon projet était à la base l'amélioration de mon niveau d'anglais, après 6 mois à penser en espagnol mon cerveau était bloqué de chez bloqué ! Les premières semaines ont été rudes! J'avais pensé en plus de ça prendre des cours d'anglais mais une fois sur place: les horaires ne correspondaient pas, c'était trop loin etc (déception - panique - échec) j'ai du revoir mes ambitions à la baisse...  Ca a été dur les premiers temps, surtout au niveau de l'accent... (J'avais légèrement omis cet aspect avant le départ). La chance que j'ai eu c'est que la mère de ma host family est d'origine indienne du coup zéro accent en ce qui la concerne. La petite que je garde n'ayant que 2 ans maintenant et 18 mois à mon arrivée les conversations sont limités! Ca se résume bien souvent à "it's time to have your breakfast" ou "let's go for a walk" (Je suis au top du top du vocabulaire de nanny), autant dire que c'est pas avec ça qu'on prétend pouvoir traduire les discours de Barack. Je pense que c'est aussi à prendre en compte quant au choix de la famille, des 7-8 ans ou de jeunes ados vous feront progresser à la vitesse de l'éclair!


En ce qui concerne la culture j'ai découvert plein d'aspect que je n'imaginais même pas. Je suis assez admirative du mode de vie à l'Australienne. Ils sont super sportifs, ici c'est une véritable religion. Et je ne parle pas que de surf ou de paddle. Ici tout le monde court et bouge son body. Celui qui remporte la palme de mon admiration c'est le "running pram" ou comment promener son bébé en poussette tout en faisant son footing. En plus de passer leur temps à courir, ils mangent sein! J'avais jamais autant vu de restos végétariens et végétaliens. Ma famille étant "vegan" j'ai dit adieu aux bavettes juteuses et raclettes (bon le temps s'y prête pas non plus alors je tiens le coup), mais j'ai découvert de nouvelle saveur le toffu ... bon c'est pas ma préférée mais du moment que j'ai mes fruits et mes légumes ca me va! 

Culturellement parlant, mon aventure est exceptionnelle. La mère est indienne, le père australien; ils me posent des tas questions sur la culture hispanique et francophone et vice versa! C'est un partage de tous les jours. J'apprends à cuisiner mes plats indiens préférés pendant que ma host family ne jure plus que par le "pan con tomate". 

Jusque là, mes plus beau moments ont sans aucun doutes étaient ceux que j'ai vécu en Tasmanie. C'était la première fois que je partais vraiment seule en mode "Backpacker et advienne que pourra". J'ai découvert des paysages exceptionnels que je ne suis pas prête d'oublier, mais surtout ca m'a fait un bien fou de m'échapper quelques temps loin de ma host family!

Arrivé à mi chemin de mon aventure c'est aussi le moment de préparer le road trip, le fameux!! Je pense que c'est indispensable quand on est fille au pair de s'octroyer du temps à la fin de son séjour pour découvrir le pays. Après 9 mois à travailler et économiser vient le moment de profiter!! C'est assez complexe en réalité, l'Australie étant un pays très vaste je referai un point plus tard sur l'organisation de mon road trip. 




2 commentaires

  1. PROFITE ! Lalalala ça fait rêver, même si tu bosses au taquet tu vivras et découvriras 100 fois plus de choses que les personnes qui restent en France ! On va sûrement retourner profiter de l'Australie, on sait pas trop quand mais ça serait marrant de te croiser sur les routes ahah ! En attendant, pour ton prochain week-end à Sydney, voici une idée d'activité, la chasse aux opossums (https://www.youtube.com/watch?v=TuZGLHC7mIA ! j'espère que t'auras un peu rigolé !) (et sinon on avait fait une vraie vidéo pour une marque, tu me diras si tu plussoie ou pas https://www.youtube.com/watch?v=hmdfpoI2ZQs)

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    1. J'ai regardé vos vidéos: ma-gi-ques!!!! J'ai tellement ris, c'est plein d'humour, d'ailleurs vous avez choisi que des destinations qui nécessitent pas de doudoune ahahah plutôt original quand on doit en faire la promo! A bientôt P&P

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